A new book out and a nice review article is accompanying it – looks very interesting:
Recensé : Gérard Lebrun, Kant sans kantisme, préfaces de Paul Clavier et Francis Wolff. Paris, Fayard, 2009, 341 p., 22 euros.
Gérard Lebrun n’a jamais autant publié que depuis sa mort, survenue en 1999. Les deux seuls livres qu’il fit paraître en français, ouvrages de référence, ont été réédités en 2003. Ils furent ainsi rendus à ceux qui, désireux de saisir la radicalité de l’intervention kantienne dans l’histoire de la métaphysique (Kant et la fin de la métaphysique, Armand Colin, 1970, rééd. Le Livre de Poche), ou la singularité du régime de discours hégélien (La Patience du concept, Paris, Gallimard, 1972, rééd. 2003), ne pouvaient faire l’économie, non pas seulement d’une lecture, mais bien d’une authentique méditation de ces livres qui ne quittent jamais totalement ceux qui les ont rencontrés. La rareté francophone de Lebrun ne s’explique pas seulement par le souci de perfection de quelqu’un qui écrivait en esthète, ni par cette intégrité qui interdit de publier pour ne rien dire. Il faut ajouter qu’il vécut longtemps au Brésil, où il jouit encore d’une aura particulière. C’est grâce à deux de ses anciens élèves, Paul Clavier et Francis Wolff, que le lecteur non lusophone a pu découvrir L’envers de la dialectique (Paris, Seuil, 2004), d’abord paru en portugais. C’est grâce à eux encore qu’il dispose désormais d’un recueil d’articles parus en français, en portugais, ou encore inédits, jalonnant 25 ans de travail (le plus ancien date de 1974, le plus récent de 1999) : Kant sans kantisme.